Ou tout au moins plus actives.
Non non non, ce n'est pas maintenant que je vais étaler le détail de mes galipettes avec Petit Chaton, tout d'abord parce que Petit Chaton ne passe pas toutes ses nuits avec moi, mais aussi parce que Mère m'a dit pas de sexe avant le mariage, et que comme Petit Chaton et moi n'envisageons pas de nous marier (pour de raisons pratiques - entre autres l'éloignement de nos familles), ben nos nuits sont bien calmes de ce côté-là.

Non, ce qui se passe pendant mes nuits (tout au moins quand je dors réellement, et qu'une crise d'insomnie ne me laisse pas éveillée pendant des heures), c'est des rêves. Toutes les nuits. Des rêves bien actifs - je fais du sport, du vélo, je cours, je me bouge dans tous les sens - avec des personnages bien réels - mes collègues français, hongkongais et chinois, ma famille - et qui me laissent complètement à plat toute la journée.
Des rêves pas toujours plaisants d'ailleurs (avant-hier c'était l'enterrement de mon Tonton P6/M2, ça m'a assez contrarié au réveil).

D'où le fait que je ne fais rien dans la journée (j'ai l'énergie d'un escargot asthmatique), et encore moins le soir. Aussi bien en semaine que le week-end. Je donne le maximum de moi-même au boulot, je consacre tout mon temps et mon énergie au travail, mais j'ai le cerveau à plat, impossible de me rappeler ce que j'ai fait il y a 5 minutes, et 10 minutes pour exprimer une idée qui prendrait 5 secondes en temps normal.
Tout celà signifie évidemment dans la journée (et le soir et le week-end aussi d'ailleurs) pas d'appel personnel - à part Petit Chaton régulièrement et Alexia de temps en temps, pas de discution pendant des heures sur messenger, et bien évidemment pas de blogage. D'où mon absence depuis quelques temps.
Mais bon, je vais essayer de me reprendre.

Le problème évidemment de ce lymphatisme c'est que ma vie est d'un niveau de morosité accablant, et que du coup j'ai pas grand chose à raconter sur ma vie à Hong Kong. Alors je me demande si je ne vais pas raconter mes rêves, avec un peu de chance, quelqu'un pourra me donner des explications sur leur signification, et éclairer ma vie.

Oh, je sors bien un peu de chez moi de temps en temps quand même. Vendredi dernier, concert de Norah Jones, j'étais là, assise inerte sur ma chaise, applaudissant de temps en temps, et réussissant à lever difficilement les fesses de mon siège pendant les 5 minutes de rappel. A ma décharge, je ne suis pas très familière ni forcément extrêmement enthousiaste sur les chansons de la demoiselle, qui ne sont d'ailleurs pas super super dynamiques. Mais bon, j'ai bien senti que sur ce coup-là, Miss Alexia était un peu déçue. J'ai intérêt à me reprendre pour REM ce dimanche, et Avril Lavigne vendredi prochain, parce que je crois qu'elle ne me le pardonnera pas.

J'ai fait aussi une autre tentative de sortie il y a quelques semaines. Artwalk, une soirée annuelle pendant laquelle les galeries d'art sont ouvertes jusqu'à minuit et vous propose collation et boissons à volonté. Je me suis donnée un bon coup de pied dans les fesses pour arriver à m'y trainer. Et je ne suis pas sûre que c'était une bonne idée. Les expositions étaient dans l'ensemble très intéressantes. Enfin, pour les 4 ou 5 galeries que j'ai pu voir. Parce qu'après, en plus des trombes d'eau qui s'étaient décidées à tomber ce soir-là, ce sont finalement mes chaussures qui m'ont lâchées. Enfin surtout la droite d'ailleurs (merci M. Chirac), dont le talon m'a lâchement abandonnée. Ma seule paire de chaussures fermées !!! Du coup j'ai planté là ma copine et son amoureux, et je suis sagement rentrée à la maison. Je sais comprendre quand le sort s'acharne sur moi.

L'autre problème de mon apathie, c'est que je suis bonne à rien. J'ai cassé plus de vaisselles ces dernières semaines que depuis mon arrivée à Hong Kong. Bye bye verres, bols et assiettes. Je ne compte plus les fois où j'ai oublié de mettre du café dans la cafetière. Ou bien où je mets ma culotte à l'envers (inside out, hein, parce que les strings avec la ficelle devant, quand même je crois que je m'en rendrais compte). Où je pars aux toilettes au bureau en oubliant le papier WC (et oui, spécificité des bureaux à Hong Kong, dans la majorité des immeubles, il n'y a pas de papier dans les toilettes, il faut se promener dans les couloirs avec sa réserve, je trouve ça d'un chic ... euh pas du chic du tout). Où je pars faire quelque chose pour oublier 2 mètres plus tard.

Bon à part ça, tout va bien comme on dit. Le moral est grimpé en flèche ce midi quand je me suis aperçue qu'il faisait soleil. Parce que bien évidemment je ne peux m'en rendre compte que quand je sors acheter mon déjeuner, puisqu'il n'y a pas de fenêtre dans mon bureau (et je soupçonne aussi tout ça d'être responsable de mon état).
Le soleil et la châleur sont des denrées rares à Hong Kong en ce moment, ce qui ajoute encore à ma lourdeur ambiante (lourdeur de l'atmosphère, hein, pas ma lourdeur à moi, encore que ...). Je commence donc à espérer que les beaux jours vont nous revenir (parce que désolée mais ciel couvert avec un 15° ou même un 20°, je trouve ça un peu léger), et que peut-être avec un peu de chance ma piscine va rouvrir pour le 1er avril (je ne sais jamais si c'est début avril ou début mai - ils l'ont vidée la semaine dernière, je crois que c'est bon signe).
J'ai l'impression de sentir un petit frémissement en moi, annonciateur d'une énergie retrouvée. Peut-être même que je vais me décider à appeler Alexia et Mère aujourd'hui (2 appels personnels dans la journée, contre une moyenne de 1.5 par semaine sur les 6 dernières semaines, grand progrès !). C'est l'effet du printemps ou quoi ?

Tout ça pour dire qu'avec un peu de chance (et beaucoup d'énergie de ma part), ce blog devrait reprendre le cours normal de son existence dans les jours qui suivent ...