J'veux juste garder mes yeux. Les deux si possible.

J'aimerais assez avoir les statistiques sur le nombre d'yeux perdus à Hong Kong les jours de pluie.

Circuler à Hong Kong (à pied) est déjà assez difficile par temps sec. Les trottoirs sont pleins. De gens qui marchent. De gens qui courent. De distributeurs de prospectus. De gens qui poussent des petits chariots pleins de marchandises ou de détritus. De vendeurs a la sauvette de chemises, parapluies ou parfums. De stands de vendeurs de journaux.

On se retrouve parfois aux passages piétons avec plus de 50 personnes à vouloir traverser de chaque côté, ça crée forcément des bouchons.

Les gens marchent lentement, ne marchent pas droit, ne dévient pas de leur route même si quelqu'un est sur leur chemin. D'où des arrachages d'épaules régulièrement.

Mais le pire est à venir les jours de pluie. Le parapluie est une arme redoutable.

Quelques règles : se mettre systématiquement sous les passages couverts et tant pis pour ceux qui n'ont pas de parapluie mais se retrouvent à marcher sur les parties non couvertes des trottoirs. Ne jamais lever ou incliner le parapluie même en cas d'accrochage prévisible avec un parapluie concurrent (ou une tête, ou un oeil). Garder le parapluie ouvert, même sous les endroits couverts. Laisser goutter le parapluie sur l'épaule du voisin. Mettre au minimum 5 minutes pour refermer son parapluie avant d'entrer dans un immeuble ou une bouche de métro, en bloquant le passage pour les gens qui suivent.

J'aime la pluie. Surtout les pluies tropicales, violentes et abondantes. Mais j'aimerais aussi que les gens ici apprennent à se servir d'un parapluie.

La palme : ce type croisé il y a quelques mois, arborant son parapluie au-dessus de sa tête. Fièrement. Jusqu'à ce qu'il se rende compte qu'il avait oublié de l'ouvrir.

Le bon point : les sacs plastiques distribués à l'entrée des immeubles et centres commerciaux pour envelopper son parapluie et éviter qu'il ne goutte partout (jamais vu en France, ça).