Dentoman à Adventureland

Bon comme vous l'avez compris (ou pas) hier, je me suis tapée dernièrement quelques visites chez le dentiste (eh oui, cavity c'est la carie !!!).

Première remarque : ces visites confirment mon penchant masochiste. En fait j'avais pas mal du tout, je savais que j'avais un souci à une dent, mais bon sans urgence du tout. Donc aller comme ça spontanément chez le dentiste, ça relève à coup sûr du masochisme (style je savais pas quoi faire, je m'ennuyais, ma vie était morne, alors pourquoi ne pas aller chez le dentiste).

Deuxième remarque : mon dentiste est nettement plus évolué que ceux que j'ai fréquentés en France. Il est vrai, la dernière visite remonte à quelques années. Mais je ne suis pas sûre qu'ils soient à ce jour équipés comme le mien d'un écran vidéo avec connexion lecteur de DVD encastré dans le plafond pour distraire le patient. Ni qu'ils m'affubleraient d'un bavoir et de lunettes de protection avant d'oser mettre une roulette dans ma bouche. C'est beau le modernisme. De mon temps ... En tout cas, même pas mal quand il trifouille dans ma bouche. Monsieur sait faire son travail dans la finesse.

Troisième remarque : les réparations de dent, ça coûte cher. C'est pas une nouveauté, mais ça me surprend toujours. Je vous fait grâce des différents travaux à effectuer pour que je retrouve un sourire Ultrabrite, mais en gros, il faut que j'investisse dans les 45,000 HKD (soit environ 4,500 Euros) pour avoir un truc qui tienne la route. Pas de sécurité sociale ici.

Du coup, j'ai un peu stoppé Dentoman dans son élan, lui qui voulait tout faire là tout de suite. Prenons le temps de la réflexion.

Trois possibilités :

- Je laisse Dentoman s'éclater sur mes petites dents et je paye la première roue de sa nouvelle BMW.

- Je laisse tomber Dentoman et je vais voir un de ses collègues moins gourmands, mais peut-être moins habile à opérer sans douleur.

- Je laisse tomber le corps médical hongkongais, et je vais dans un pays du tiers-monde me faire réparer tout ça. Du style la Thailande ou, puisque j'aurais des facilités là-bas, aux Philippines. Rigolez pas, c'est extrêmement courant. J'ai une amie qui est allée se faire opérer de sa myopie en Thailande, très contente des résultats. Mon prof d'anglais et sa femme se payent aussi tous les ans des vacances utilitaires en Thailande, avec tout un tas d'examens médicaux à la clé pour bien moins cher qu'à Hong Kong. Perso je penche plutôt pour cette option-là.

Bon donc oui, j'ai des petits soucis de santé, et non je suis pas morte quand même. Même si j'ai bien failli mourir. Deux fois en deux jours. C'est ce qui s'appelle mener une vie pleine d'aventures.

Okay, j'exagère un chouia, j'aime bien, je fais toujours comme ça.

Revenons sur les faits : dimanche matin, coup de fil de Petit Chaton qui vient de finir de bosser et me propose de me ressourcer dans la nature, herbe fraîche, montagne, arbres partout et en prime animaux sauvages. Et oui, on a tout ça à la Kadoorie Farm.

Nous voilà donc partis, moi, Petit Chaton et Pequeno Gato (collège hispanophone de Petit Chaton) dans la fameuse ferme.

Je m'attendais à un truc du style zoo avec un peu d'herbe autour. Ben pas du tout. Il y a bien quelques animaux, mais pas trop trop non plus quand même. Mais dans un endroit gigantesque dans la montagne, avec la forêt partout. Et nous voilà à crapahuter tous les trois, grimpons grimpons au sommet (on aime bien les défis). Et évidemment on ne choisit pas les routes goudronnées, non non non, mais les petits sentiers en terre battue (quand je vous dis qu'on aime les défis).

Le souci, évident pour moi après quelques minutes, c'est qu'un truc comme ça ça se prépare. On évite de partir à l'arrache avec pas un gramme de nourriture dans le sac à dos quand le petit-déjeuner est loin, et avec seulement 15 cl d'eau à se partager à trois. Et surtout surtout, on met des chaussures adaptées (surtout quand comme moi on a une fâcheuse tendance à se ramasser tous les 3 mètres), et non pas des petites sandalettes.

Donc Pequeno Gato nous ouvre la route, et choisit les chemins comme il le sent, c'est à dire de plus en plus sauvages et de moins en moins adaptés à mes possibilités. Et ça n'a pas raté. Quasiment en haut de la montagne, terrain extrêmement difficile (okay j'exagère) avec pierres qui roulent dans tous les sens, pas d'arbres ou de fourrés où s'accrocher, et la perspective d'une dévalade de plusieurs mètres en terrain rocheux.

Mon corps m'a lâché. Genoux tremblants, je me suis imaginée déraper sur une trentaine de mètres, et atterrir inanimée et en sang en bas du précipice (okay j'exagère). Heureusement Pequeno Gato et Petit Chaton sont venus à ma rescousse, j'ai pris sur moi et au bout de nombreuses minutes, de tentatives avortées et de frayeur, je me suis retrouvée sur le goudron ferme de la route en haut de la montagne. Ces deux-là m'ont sauvé la vie. Franchement, j'en menais pas large.

(parce qu'il y a toujours un côté positif à tout épisode dramatique - okay j'exagère - la pâleur et la tête de Petit Chaton étaient une preuve d'amour à elles toute seule - comment vous trouvez mon nouveau style romantico - fleur bleue - collection Harlequin ?)

Et là je suis fatiguée donc je ne vous conterai pas l'histoire de la deuxième presque-mort de Mylène aujourd'hui, ça peut bien attendre jusqu'à demain je crois.

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C'est vrai, les soins en Thaïlande c'est la classe

Re: C'est vrai, les soins en Thaïlande c'est la classe