Bye bye Père Noël, à dans 3 ou 4 ans

Deux semaines hors de Hong Kong, j'ai décroché de tout. Alexia me parlait de ses histoires d'"amour" (comment on fait pour mettre entre guillemets après une apostrophe ?) de l'année 2004, je ne me souvenais de rien du tout. Je suis (agréablement) surprise de voir la moitié des gens dans la rue en train de téléphoner via leur portable (je sais c'est dérisoire, mais c'est une preuve indéniable que je ne suis plus en France). Heureusement je me remets rapidement dans le moule.

Début d'année, période de bilan. Je ne vais pas me replonger sur l'année 2004, ce serait trop long (et en fait sans doute très chiant), alors juste quelques ...

"Souvenirs de mon voyage en France"

Dans le désordre :

- la joie de revoir (ou voir) mes neveux et nièces

- le regret de ne pas avoir eu le temps de visiter la nouvelle maison de Nièce 1 bis et son mari. Et de ne pas avoir pu voir la famille MC (emploi du temps ne concordant pas du tout du tout du tout)

- l'impression de courir d'un endroit à l'autre pour voir un maximum de gens en un minimum de temps. Etre malheureusement obligée d'écourter les visites parce que les journées n'ont jamais que 24 heures.

- le plaisir de voir ma famille moins proche (oncles et tantes et cousins/cousines), et avoir la sensation que le plaisir était partagé.

- le peu de crottes de chien sur les trottoirs - agréablement surprenant

- ce clochard (ou sans-abri, ça doit être politiquement plus correct) qui a dit sur mon passage un truc du style "y a du monde au balcon" alors que pour une fois je ne portais rien de démesurément décolleté et que non, de toute façon avec moi y a jamais du monde au balcon (juste quelques grammes de poitrine, rappelez-vous). J'étais morte de rire.

- mes arbres dénués de leurs feuilles

- Nièce 2 qui prend toute la place dans le lit (oui j'aime bien dormir avec les enfants, et non, ça ne fait pas de moi une pédophile) et avec qui nous avons institué quelques rituels du soir pour vacances de Noël 2004 (concours de déshabillage et de mise en pyjama - un classique que j'avais déjà utilisé bien souvent avec Neveu 1 - indication par Nièce 2 de là où on habite tata Mylène sur la carte de Chine du livre que je suis en train de lire - explication par tata Mylène de qui est sur les photos à l'intérieur du dit-livre - récitage de tout ce qui est accroché sur les murs de la salle à manger de Papy et Mamie Chien)

- l'impression de comprendre de moins en moins de qui on parle dans les magazines à ragots dont je me délecte (j'ai oublié d'acheter Voici !!!)

- la tristesse face aux suites du tsunami, et le regret que les media focalisent dans un premier temps davantage sur les pauvres touristes qui ont perdu leurs bagages et/ou leur passeport dans la catastrophe que sur le sombre futur qui s'annonce pour les locaux survivants qui ont tout perdu ou presque

- les dérapages non contrôlés de mon frère le Chien, qui est plus souvent les quatre fers en l'air que reposant solidement sur le sol non dérapant de la cuisine ou de la cour

- le Père Noël nous rendant visite en ce matin du 25 décembre pour distribuer les cadeaux

- les rendez-vous à 6 heures du mat avec Patron Chéri pour aller voir les clients à l'autre bout de la France ou les clients qui annulent les rendez-vous pour cause de trop d'embouteillages et tant pis pour moi si j'ai quitté ma Brie natale ce jour-là uniquement pour lui

- les gigantesques rayons de yaourts et autres desserts lactés

- les succulents croissants de la boulangerie du village d'à côté

- les -2,5° en ce matin d'hiver

- Mémé à la maison de retraite. Perso je pense que même elle mériterait mieux que ça (au moins un point sur lequel ma Mère et moi sommes d'accord)

- Tata 1 qui vieillit et qui devrait penser à revoir son dentier (elle perd ses dents mais pas sa tête, heureusement)

Je vais essayer d'oublier bien vite :

- les bouchons le mercredi soir pour rentrer sur Paris. Un tête à tête avec Patron Chéri dans sa voiture, c'est bien la première heure, mais au bout de la 4ème heure, c'est un peu relou

- la boue des rues de mon village natal, collée à jamais sur les chaussures toutes neuves que j'ai achetées rien que pour ce voyage

- ce type dans le train en direction de Paris qui a passé une heure à parler tout seul et à se cogner la tête contre la fenêtre

- et cet autre type dans le RER E qui préfèrait écouter son discman avec les écouteurs en haut de la tête plutôt que sur les oreilles tout en chantant à tue-tête, désolée mais on n'a pas les mêmes goûts musicaux.

- que j'ai dû choisir moi-même ce que j'allais manger chez mes parents quasiment tous les jours. Désolée, mais pour encore quelques mois, les vacances seront synonymes pour moi de pas de prise de tête pour décider des menus du jour parce que les restaurants c'est quand même bien pratique (oui, traitez-moi de gosse de riches ou de pétasse si vous voulez, j'assume. Et oui encore, je sais, j'ai qu'à manger comme les autres, mais je ne peux pas)

Et je pourrais continuer comme ça pendant encore une bonne cinquantaine de lignes (surtout pour la première partie) ...

Parce que le bon côté de ne revenir qu'une fois tous les xxx mois (18 mois cette fois-ci), c'est qu'on voit les choses et les changements de façon beaucoup plus évidente et avec une autre dimension. Un peu comme si un sixième sens poussait avec l'éloignement.